Autant répondre tout de suite : ni l’un ni l’autre. Le BIM (Building Information Modeling, Modélisation de l’Information du Bâtiment) est une méthode pour unifier l’ensemble des données (y compris temporelles) d’un bâtiment en une maquette numérique. C’est ce que nous faisions dans notre tête auparavant. Le progrès consiste à externaliser de plus en plus de fonctions de notre cerveau (à commencer par la mémoire, supplantée par l’écriture), et le BIM n’échappe pas à la règle.
Toutefois, le BIM, ce n’est pas (pas seulement) une collection de logiciels plus ou moins aboutis, conçus par et pour des bureaux d’études paresseux et de grandes entreprises de BTP souhaitant que le béton garde toute la place qu’il a actuellement.
Le BIM peut être ce que nous voulons, si nous nous donnons la peine de définir nos attentes en termes d’outils. Les outils proposés actuellement par les éditeurs satisfont-ils les attentes des architectes en libéral, des petites agences, des projets dans l’existant ? Clairement non. Ce sont des carcans qui ne permettent ni de gérer correctement un rendu de concours, ni de sortir des plans détaillés, du fait de leur pauvreté de manipulation spatiale et formelle.
Aujourd’hui, les fonds ministériels (20 M€ l’année prochaine) vont uniquement à la formation/sensibilisation à des outils privateurs et inadaptés à l’architecture, c’est à dire, aux logiciels des majors.
Pourquoi n’iraient-ils pas plutôt à la création d’un outil pour l’architecture et pas contre elle ?
Lucas Martin, architecte
Architecte - Ville > 50.000 habitants - 97436
Tout ce que vous dites est sensé.Mais je me demande si le BIM ne va pas poser des problèmes de propriété intellectuelle et artistique car il sera enfantin de se l’approprier pour modifier un projet sans le consentement de l’auteur meme dans les détails.