Troisième révolution industrielle et urbanité.

- par Béatrice Auxent, Présidente du Conseil régional de l'Ordre de Nord Pas de Calais. L'architecte au service des territoires

Il se passe quelque chose d’intéressant en ce moment dans les territoires septentrionaux français, dans cette région du Nord Pas de Calais qui a subi les revers d’une industrialisation particulièrement non conforme au développement durable, et notamment de son tout premier énoncé, en 1987, par Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». La troisième révolution industrielle (TRI) y est en marche et elle peut transformer notre rapport à l’urbain, à l’architecture et à l’urbanité aussi.

Lire la suite

Adaptater la ville aux évolutions de la société

- par Gilbert MEYER, Maire de Colmar. L'architecte au service des territoires

Les mutations urbaines consistent en l’adaptation de la ville aux évolutions de la société.
Le « suivisme », on a pu le constater à toutes les échelles, donne généralement de mauvais résultats tant en termes de consommation et d’utilisation des espaces, que de qualité et de fonctionnalité urbaines et architecturales et d’organisation des déplacements.
L’anticipation et la vision d’ensemble sont donc indispensables, et ceci même si elles donnent parfois également des résultats urbains remis en cause par les générations d’après.

Lire la suite

Face aux « services achats », un conventionnement d’honoraires « plancher »

- par Fabien BRISSON, architecte. L'architecture un investissement d'avenir

La question du montant des honoraires pour les missions et actes des architectes est un des points incontournables dans le débat sur l’avenir de la profession: sans vouloir disserter inutilement sur son bien-fondé, la valorisation économique de ces missions et actes correspond aujourd’hui (de manière non exhaustive, et avant toute considération créative ou culturelle) a des obligations en matière d’engagements contractuels, de responsabilités civiles professionnelles, et de performances techniques, tout cela sur un temps d’évaluation et de recours très long… ces obligations sont quasi « conventionnées » par de nombreux textes de références.

Lire la suite

Le BIM, au-delà du gadget

- par Michel GARRET, architecte. L'architecture un investissement d'avenir

En 30 ans de pratique, j’ai moi aussi connu les calques et le rotring avant la création de notre agence actuelle. Avec l’arrivée des premiers PC j’ai utilisé les premières versions de logiciel dédié à l’architecture (Arc+) puis évolué il y a plus de 10 ans vers un logiciel réellement orienté 3D (Archicad) ou la 3D s’arrêtait pour nous au stade du PC. Après un an d’utilisation nous décidions de poursuivre la 3D jusqu’au bout pour éviter les erreurs dues aux changement perpétuels. J’ai toujours pensé qu’en dehors de la conception, l’évolution vers une maquette informatique précise et parfaitement renseignée était inéluctable et nous avons pour cela créé nos propres bibliothèques d’objets pour rationaliser la modélisation et rester concurrentiels face à des confrères continuant en 2D dès l’esquisse passée et le client accroché.

Lire la suite

Ce que peut faire (malgré tout) un petit architecte ? …

… dire en passant que les temps d’ouverture sont rares en ce moment. Ces moments où l’on peut vraiment parler, en étant écouté. Ces instants, au cours de la bataille quotidienne, qui fraient un parcours, permettent une sortie de la mêlée, autorisent un « espace en creux », lieu de reconstitution des forces, lieu où se refaire.

Lire la suite

La suppression du cos dans la loi ALUR: un an après quel premier bilan tirer de cette mesure ?

- par Arnaud DEVILLERS, Architecte-Urbaniste. L'architecte au service des territoires

La Loi ALUR a été votée il y a un an. Parmi de multiples mesures, ayant trait notamment au logement locatif, il en est une, plutôt technique, qui a fait assez peu de bruit : celle de la suppression du COS (Coefficient d’Occupation des Sols). Sur les raisons qui ont fondé cette abrogation, on peut supposer qu’elles relevaient à la fois d’une logique « environnementale », pour inciter les communes à limiter l’étalement urbain au bénéfice du renouvellement, pour les encourager à densifier des terrains déjà urbanisés et équipés, et d’une logique «productiviste», pour soutenir la construction de logements, doper le secteur du BTP, et atteindre le fameux seuil des 500 000 logements/an.

Lire la suite