Les Universités d’été de l’architecture, organisées pour la 2ème année par l’Ordre des architectes, sont un laboratoire d’idées collaboratif, largement ouvert à toutes les expertises et toutes les expériences, et une vitrine pour une discipline et une profession qui montrent là leur engagement sur des sujets sociaux, économiques, environnementaux et citoyens.
En 2015, nous proposons de réfléchir collectivement aux diverses mutations de notre société (sociales, politiques, économiques, environnementales…) qui font évoluer le rôle des architectes.
Avec deux grands axes de questionnements et de propositions :
D’abord comment mettre « l’architecte au service des territoires » afin que la réforme de l’organisation territoriale, en définissant de nouveaux périmètres et de nouveaux échelons de compétence, encourage la mise en œuvre d’un nouvel urbanisme ?
Ensuite, comment faire de l’architecture « un investissement d’avenir » ? Comment la mettre au cœur du processus de la réhabilitation et de la rénovation énergétique ? Comment promouvoir une commande publique exemplaire et une commande privée encadrée ? Comment saisir l’occasion que représente la numérisation de la conception, de la réalisation et de la maintenance des bâtiments ?
C’est l’objectif de ces secondes Universités d’été que d’analyser et d’anticiper ces mutations, et d’imaginer la profession que nous voulons être demain pour que la qualité architecturale reste un atout culturel et économique majeur de notre pays.
Ce site accueille du 19 mars au 25 juin les e-Universités d’été de l’architecture. Une journée de restitution des échanges et de rencontres, ouverte à tous, se déroulera à Lyon, le 26 juin.
Comme en 2014, les universités d’été de l’architecture ont le soutien de la ministre de la Culture et de la Communication et sont conçues en collaboration avec le collège des directeurs des écoles nationales supérieures d’architecture et le conseil régional de l’Ordre de Rhône-Alpes.
Depuis plusieurs années, il ne peut être question d’urbanisme ou d’architecture sans affirmer l’absolue nécessité de densifier nos villes. Chacun – urbaniste, architecte, élu, journaliste, citadin ou villageois – allant de son opinion et de ses solutions. Opinions souvent confuses, parfois pertinentes mais trop souvent empreintes de préjugés sociologiques, politiques, sociétaux. Telle une nouvelle doxa la densification s’impose à nous.
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Si nous, architectes, sommes tous victimes du dumping, c’est bien parce que ceux qui devraient investir cherchent à nous payer aussi peu que possible. L’architecture serait-elle considérée, malgré cela, comme un investissement d’avenir ? Notre situation précaire montre à l’évidence que 95% de la population, y compris des élus et autres décideurs, est plutôt convaincue du contraire. Est-il possible de les faire changer d’une idée ancrée depuis tant de crises ? Est-on vraiment sorti de la période où nous étions systématiquement accusés d’être coupables des grands ensembles, d’être les rejetons des instigateurs de ces mauvaises interprétations des dogmes de la modernité ?
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Gardons-nous de l’apparence vertueuse des sociétés qui disent faire de la place de la culture leur choix politique majeur ! Le risque existe en réalité, pour de nombreuses années encore, que l’on fasse passer en arrière-plan, presque partout, cette dimension essentielle pour l’imaginaire collectif. Force est de constater, au-delà des débats sur ces choix politiques, que bien des acteurs-décideurs, dans les institutions comme dans les collectivités territoriales, se déclarent au final contraints de donner plus d’importance aux « tuyaux » qu’aux « contenus » des messages culturels ! Une posture bien peu favorable à la bonne appropriation participative d’une « culture du projet ».
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L’architecture à venir dépendra notamment des architectes qui en seront les concepteurs. L’analyse de l’évolution de la formation des architectes et des étudiants qui la fréquente peut apporter un éclairage sur le potentiel et le devenir de cette profession. Martin Chénot, directeur de l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, propose ainsi de dresser le portrait des futurs architectes. A partir de là, il tente de donner des éléments sur ce que l’architecture de demain pourrait être.
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D’après les chiffres et cartes de la profession d’architecte publiés en 2015 par l’Ordre (sources UNASA ARAPL) document qui nous permet d’être assez précis, sur environ 30 000 architectes inscrits en France en 2013 : un quart gagnaient moins de 546€/mois et au moins 10 000 personnes SOIT 1/3 DES ARCHITECTES FRANCAIS ETAIENT NON IMPOSABLES sur les revenus de 2013. Et nous ne sommes pas encore en 2014 ou en 2015… Sous chaque tableau de ce rapport, il est bien rappelé que ces chiffres terrifiants sont liés à la crise. Ces chiffres, pour nous, ne s’expliquent pas par la crise. Et si la crise était plutôt la conséquence de ces chiffres ?
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